Textes au féminin illustrés par Michel
Debray
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
J’ai été formée très jeune. J’ai eu des seins, des hanches, un cul, pratiquement comme aujourd’hui avec quelques rides en plus. Ma mère était très prude, je la considérais comme une sainte. Mon père au contraire avait une vie dissolue de libertin. En fait, il a quitté la maison très tôt. Il vivait un amour très libre avec celle qui est devenue ma belle-mère qui avait 19 ans de moins que lui. Il n’a, contrairement à certains, jamais tenté d’abuser de moi.
En revanche mon prof de sports lui m’a initiée. Il n’est pas étranger au fait que je sois une salope aujourd’hui. Il s’appelait Sergio. Ce n’est cependant pas lui qui m’a dépucelée car il devait
avoir peur des conséquences. C’est un autre mec : Marc qui m’a déflorée et avec qui j’ai vécu – pas en couple – pendant 15 ans. Marc m’a forcée à coucher avec lui à coups de chantage
affectif.
J’étais très jeune et lui aussi. J’ai connu des tas de types pendant mon adolescence. Sans doute une cinquantaine jusqu’à 25 ans. Sergio, mon prof de sport d’abord se frottait à moi. Au début il
ne sortait pas sa queue, puis il a fini par le faire. Je le caressais, je le suçais. J’aimais ça. J’étais excitée comme une folle. Je n’avait pas peur, juste un peu de honte. Quand j’étais seule,
je me masturbais en pensant à ces moments avec Sergio. En fait il m’a baisée quand j’ai eu 18 ans. Tout un été. Je me suis branlée très tôt. Je pensais évidemment à des hommes qui venaient se
frotter sur moi pour jouir. J’aimais les voir gicler, j’aimais recevoir leur foutre.
Maintenant mon fantasme quand je me caresse, c’est le bondage. Avec Marc, ça a duré 15 ans. J’étais amoureuse. Mais il y a eu aussi des copains de mon père. Mon père n’était au courant de rien.
Il vivait sa vie. J’ai eu plein de mecs mûrs et des plus jeunes aussi. Pendant les vacances et même au lycée. A l’époque on disait qu’il n’y avait que le train qui ne m’était pas passé dessus. Et
c’était vrai… Snif…
En fait, je regrette un peu et parfois pas du tout. J’assume davantage aujourd’hui. J’ai connu la notion de faute, de pêché, comme tout le monde. Je suis partie du catéchisme à cause de mes
masturbations. Encore une fois à l’époque j’avais un corps de femme. Je n’ai jamais été croyante par contre. J’ai dit à ma mère que je ne croyais ni à son Jésus ni auparavant à son Père
Noël ! On ne me le fera pas deux fois ! Je croyais davantage à mon plaisir, et ce, grâce à mon père qui était un jouisseur et qui le disait. Il ne m’avait jamais dit, ce con, qu’il
avait quitté ma mère. Un jour je l’ai entendu parler avec un des potes. Ils discutaient des femmes, de façon très crue. Il ignorait que j’étais dans le coin. J’avais onze ans. Je me suis enfuie.
C’était trop pour mes petites oreilles. Je pleurais. Il m’a rattrapée et il m’a dit :
« Quand on est grand, on fait ce qu’on veut, tu comprends ? »
Alors, évidemment, j’ai voulu devenir grande !
Marc me prenait quand il était en manque. Ce n’est pas lui qui m’a dévergondée, ce sont les amis de mon père. Notamment un type de 25 ans que je voyais. En fait c’était une relation de ma
grand-mère. J’étais belle à croquer, une vraie Lolita. En fait, j’adorais me sentir salope, cela m’enivrait. Mais la Morale, le regard des autres m’ont décapitée ! En même temps, c’est le
regard concupiscent, désirant des hommes qui me font exister. J’aimais ça. Il y avait une extrême complicité avec mes partenaires. C’est ce que je continue à ressentir quand je me branle, me
défonce, me fouille la chatte devant des mecs qui bandent pour moi et qui s’astiquent le jonc.
J’ai eu la chance aussi de connaître à plusieurs reprises la passion amoureuse. Je vis seule depuis quatre ans. J’en souffre. Je m’exhibe sur MSN depuis novembre 2007. Cela a été comme une
révélation pour moi. D’autant que je travaille à temps partiel. J’aime obéir à certains ordres mais il y a des choses extrêmes que je n’accepte pas. Un type un jour m’a demandé de chier dans une
assiette et de manger ma merde, là, non !
Je fais là une « confession » demandée avec courtoisie et j’aime ça. J’ai répondu que j’avais des fantasmes inavouables mais qu’est-ce qui est avouable et qu’est-ce qui ne l’est
pas ? J’aimerais voir une bite de curé, par exemple… J’ai connu une fois une double pénétration, j’aimerais recommencer. C’est avouable ?
Avec les filles j’ai connu l’amour passionnel et une autre fois un truc sexuel mais rapide. Nous nous sommes caressées. Je ne peux pas mélanger les deux. J’ai aimé l’expérience sensuelle qui
était douce, inconnue. J’étais désorientée. Mais je n’ai pas supporté que la fille que j’aimais ne m’admire pas. Quand elle est devenue plus belle que moi, je l’ai haïe. J’ai terriblement
souffert. C’était une histoire d’adolescentes. Mais elle m’a résisté. Je ne veux plus la voir.
J’ai besoin d’être admirée. J’ai envie que tu me peignes. J’aime sentir des hommes s’exciter pur moi, qu’ils me désirent. Je veux être à la fois muse, Lolita et salope ! J’espère renouveler
l’inspiration d’un peintre comme toi. J’aimerais que tu me peignes en me touchant, en me palpant, en me reniflant, en me baisant. Nous sommes loin l’un de l’autre et en fait, dans la réalité, je
n’ose pas. Je n’ose pas être celle que je suis devant ma webcam, protégée en quelque sorte.
Le goût pour l’exhibition, je l’ai vraiment connu vers vingt-cinq ans. Je me laissais frotter dans les fêtes. J’ai été sacrément bizutée aussi. Dans les escaliers du lycée, à la
cantine, j’étais en jean et il y avait deux mecs et deux nanas qui me coinçaient, qui m’insultaient en me tirant les bouts de seins, en me
passant la main sur le sexe. J’avais les boules et en même temps ça m’excitait. Ils ont aussi contribué à faire de moi une salope.. Je n’allumais personne mais invariablement, inconsciemment,
j’attirais les regards. J’ai commencé petite, en montrant ma culotte. En fait, ça ne m’a jamais passé et en plus, maintenant, je ne mets plus de culotte !
Tu sais comment la muse regarde le peintre ?
Toi tu serais le talent. Moi je serais l’envie, la lame froide. (cf. les Têtes raides)
Je suis allé passer trois mois au Yémen, avec mon copain, étudiant en archi. Nous dessinions. J’avais là aussi besoin d’un guide, d’un mentor. Mais mouais… je ne suis pas très fière des résultats. Je commence à peindre des corps mais c’est dur !
Charlotte
Derniers Commentaires